Ils étaient cinq, trois femmes et deux hommes, photos de leurs proches disparus dans les mains à être présents. Adva Adar n’a pas eu le moindre signe de vie de sa grand-mère de 85 ans et son cousin de 38 ans depuis l’attaque du 7 octobre. « Nous n’avons aucune nouvelle depuis qu’on a trouvé une vidéo de ma grand-mère sur les réseaux sociaux. Elle venait de se faire kidnapper dans son kibboutz par le Hamas », raconte-t-elle.
Et d’ajouter : « On demande à toute la communauté internationale de faire pression sur les pays arabes pour demander au Hamas de libérer tous les otages et nous ramener les gens qu’on aime ». « Nous avons besoin de votre aide », a affirmé de son côté Ayelet Sella, dont sept membres de la famille sont portés disparus. Même son de cloche du côté de l’ancienne députée travailliste de la Knesset, Emilie Moatti : « Il faut tout faire pour libérer immédiatement les otages ».
« Nous devons arriver à des résultats »
C’est le député LR des Français de l’étranger, Meyer Habib, très actif depuis les attaques contre Israël, qui est à l’origine de cette invitation. Il en a profité pour lancer un appel aux pays qui ont des liens avec le Hamas. « Avec tous les pays qui peuvent aider, le Qatar, la Turquie, l’Égypte et autres… Nous devons arriver à des résultats », selon lui.
Dans la salle, des députés du groupe d’amitié France-Israël de tous bords étaient présents. Mais aucun Insoumis. La présidente de l’Assemblée, la macroniste Yaël Braun-Pivet, est arrivée juste à temps pour saluer les familles. « Le peuple français doit s’associer à la douleur de ces familles, qu’elles soient françaises ou israéliennes, parce qu’elles ont vécu le pire et continuent de le vivre », a-t-elle déclaré.
Les familles d’otages ont encore plusieurs rendez-vous à Paris avant de repartir en Israël. Avec toujours le même objectif : faire monter la pression sur le Hamas. Plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de ville de Paris, Adva Gutman a notamment lancé un appel : « Nous attendons du gouvernement français qu’il nous soutienne, nous aide et qu’il fasse pression sur les pays qui soutiennent le Hamas tels que le Qatar, la Turquie ou l’Iran ». Amit Becher, président du Barreau israélien, a lui plaidé pour « geler les avoirs des leaders du Hamas » et pour « des sanctions économiques de l’UE contre les pays qui abritent des leaders du Hamas. Cela doit être fait maintenant », a-t-il dit.