Avec notre correspondant à Genève, Jérémy Lanche
Depuis la fin de la pandémie, de nombreux migrants, souvent des Afghans, traversent la Suisse en train pour arriver en France. Une nouvelle route migratoire qui inquiète autant Berne que Paris.
En 2022, les douanes suisses ont compté 52 000 entrées irrégulières sur le territoire national. La moitié de ces personnes venaient de la frontière orientale, très souvent en train, et entraient presque toujours par la petite ville de Buchs, modeste bourgade du canton de Saint-Gall à la frontière avec Liechtenstein et l’Autriche.
Normalement, une partie de ces migrants devraient être reconduits vers la frontière en vertu des Accords de Dublin, s’ils ont déjà été enregistrés dans un autre pays. Mais ce que l’on voit, c’est qu’ils poursuivent tout de suite leur voyage vers la France, avec une forme de mansuétude de la part des autorités suisses, trop contentes de les voir quitter le pays. C’est d’ailleurs ce qu’a montré une enquête de la télévision suisse-alémanique.
La visite de Gérald Darmanin devrait être un moyen pour la France de remettre un peu la pression sur son voisin helvète pour qu’il renforce ses contrôles aux frontières.