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Un ex-conseiller régional RN d’Île-de-France bientôt jugé pour agression sexuelle aggravée

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Pierre-Charles Cherrier, un ancien élu Rassemblement national au conseil régional d’Île-de-France, sera jugé prochainement à Paris. Une collaboratrice du parti d’extrême-droite, aujourd’hui élue RN dans une autre région, l’accuse notamment d’agressions sexuelles.

Elu en 2015, l’ex-conseiller régional Pierre-Charles Cherrier sera jugé pour agression sexuelle aggravée fin 2019 sur Vanessa L., collaboratrice du RN au groupe régional, selon une source proche du dossier. Une juge d’instruction parisienne a ordonné le 15 décembre le renvoi devant le tribunal correctionnel de l’élu, gynécologue de profession de 69 ans, pour agression sexuelle par surprise et harcèlement sexuel, le tout par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions. La première infraction est passible de 7 ans de prison.

« Ma cliente qui a été très atteinte dans sa dignité par les actes reprochés au prévenu se félicite du renvoi de l’intéressé devant le tribunal correctionnel », a réagi Me David Dassa-Le Deist, avocat de Vanessa L, aujourd’hui élue RN dans une autre région. L’avocate de Pierre-Charles Cherrier, de son côté, n’a pas souhaité commenter.

D’après l’ordonnance de renvoi, dont l’AFP a eu connaissance, Vanessa L. a dénoncé dans sa plainte début 2020 un harcèlement sexuel débuté en juin 2018, alors qu’elle était collaboratrice du groupe à la région. Elle l’a aussi accusé d’agressions sexuelles : Pierre-Charles Cherrier lui aurait touché la poitrine à l’automne 2019, « faisant la blague ‘pouet pouet camion' » selon un témoin, puis lui aurait touché les fesses en décembre 2019. A chaque fois, deux collaborateurs RN étaient témoins.

L’élu nie et dénonce un « complot »

Suite à ces faits et à sa dénonciation interne, le RN avait exclu Pierre-Charles Cherrier de son groupe à la région. 12 jours d’ITT psychologiques ont été octroyés à la plaignante. D’après un collaborateur RN, Vanessa L. a dénoncé le comportement de l’élu plusieurs fois mais a subi son comportement sans rien dire en raison du lien de subordination entre eux, selon l’ordonnance.

Au cours de l’enquête, Pierre-Charles Cherrier a démenti tout comportement ou propos déplacé. D’après l’ordonnance, il a mis en cause un « complot » le visant « organisé par Wallerand de Saint-Just », alors patron du RN à la région, « du fait de sa proximité avec la famille Le Pen ainsi que de sa confession juive ». Contacté par l’AFP, Wallerand de Saint-Just a répondu que le premier élément était « du grand n’importe quoi ». Il a aussi indiqué qu’il avait découvert la confession de Pierre-CHarles Cherrier « après la survenue des faits qui lui étaient reprochés » et qu’il l’avait utilisée « comme ligne de défense ».

Pour ce qui est de la date de l’audience de Pierre-Charles Cherrier, elle n’a pas encore été fixée.

la source : France 3 Régions

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