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L’Italie Transforme La Venus De Botticelli en Influenceuse Pour Promouvoir Le Tourisme Et Crée Le Scandale


Le ministère italien du tourisme a lancé une campagne publicitaire dans laquelle la Vénus du peintre Sandro Botticelli est transformée en influenceuse. Cette utilisation a suscité l’ire de nombreux Italiens. 

« Saccage du patrimoine italien« , « Barbie » des temps modernes. Depuis le lancement de la campagne publicitaire du ministère italien du Tourisme destinée à attirer les touristes étrangers le 20 avril dernier, de nombreux commentaires acerbes pullulent pour dénoncer le choix d’un des symboles du patrimoine transalpin : la Vénus de Sandro Botticellitransformée en influenceuse, indique le Daily Mail.

Ce tableau majeur de la Renaissance, dessiné à la fin du XVe siècle, demeure l’un des joyaux de l’art italien.

Pizza, selfies sur Instagram

Désireuses d’employer des moyens conséquents pour inciter les voyageurs étrangers à visiter la Botte, les autorités italiennes se sont appuyées sur le groupe de publicité Armando Testa pour promouvoir le pays. 9 millions d’euros ont été investis dans cette campagne. Sur les images, la Vénus enfile un jean, brandit son smartphone devant les endroits les plus touristiques, comme le Colisée de Rome.

Une veste bleu marine à fermeture accompagne un tissu aux rayures horizontales marines et blanches. La femme est représentée flanquée d’un vélo devant le monument antique. La légende de la photo, retouchée sur le logiciel Photoshop, précise « Rome, tu vieillis sans cesse ! Joyeux anniversaire à la capitale, et bonne chance pour souffler les 2776 bougies« . Pour de nombreux Italiens, cette utilisation d’une icône constitue un dévoiement du patrimoine.

« Risée du monde »

« Nous sommes la risée du monde » s’est ému un utilisateur sur les réseaux sociaux. Les pourfendeurs de cette campagne dénoncent notamment l’accumulation de clichés. « Il ne manque que la mandoline« , a raillé un commentateur politique, relaie Le Figaro. « Ce qui est dommage parce qu’il est bien connu que les Italiens en jouent tous les soirs après la pizza« , a-t-il ironisé.

Le tollé suscité a nécessité un droit d’explication de la directrice générale de l’agence nationale du tourisme ENIT, qui chapeauté le spot. « Nous aimions l’idée que ce serait une œuvre d’art intemporelle« , a répondu Ivana Jelinic à l’agence Associated Press.

La Source: GEO

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