Les chefs des partis politiques prennent le temps pour répondre au courrier de six pages qui leur a été adressé par Emmanuel Macron jeudi 7 septembre. Cette lettre invitait les responsables politiques à lui faire des « propositions de modification ou d’ajout d’ici dimanche soir ». Et sans grande surprise, les retours ne sont pas enthousiastes.
Le patron des Républicains, Éric Ciotti, juge l’initiative du chef de l’État « décevante par sa méthode et par son ampleur », et exige un calendrier précis.
La secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, fustige la place de l’écologie dans la missive du président, deux phrases sur six pages. Quant à Fabien Roussel, patron du PCF, il réclame au chef de l’État des « réponses inédites » et principalement une remise en cause des contraintes budgétaires européennes.
Le coordinateur politique de La France insoumise, Manuel Bompard, a quant à lui répondu ce lundi 11 septembre au chef de l’État, et redit son « opposition à la monarchie présidentielle et au contournement des débats parlementaires ».
Mais dans la majorité aussi, tous n’ont pas répondu. Si le chef du parti Renaissance, Stéphane Séjourné, a salué la rencontre de Saint-Denis comme « un moment rare d’unité et de dépassement politique », il a manifesté peu d’enthousiasme sur « la question de l’élargissement du champ du référendum, en particulier à l’immigration ».
François Bayrou, lui, n’a pas envoyé sa réponse pour le MoDem mais a confié dans la presse n’être pas favorable à ce « qu’on fasse de l’immigration un sujet qui allume le feu, sur lequel on verse tous les jours de l’essence ». Quant à Édouard Philippe, pour Horizons, il n’a pas encore envoyé de réponse.
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a de son côté décidé de ne pas répondre au compte rendu présidentiel. Une prochaine rencontre est prévue à l’automne, mais pour le moment aucune certitude sur la participation des chefs de chaque parti.
