C’est un petit groupe de quatre hommes originaires d’Afrique qui a traversé la frontière entre l’Italie et la France, le week-end dernier. Une fois du côté français, deux sont arrêtés par la police et deux autres s’enfuient, en pleine nuit.
« Dans les deux qui ont été arrêtés, il y avait celui qui avait le téléphone qui permettait d’avoir des points GPS, raconteAnne Gautier, coprésidente de l’association Tous migrants. Les deux qui ont réussi à se cacher, n’avaient plus de téléphone avec des points GPS. Ils se sont perdus dans la montagne. C’est la haute montagne. Le col de Montgenèvre est à 1 800 mètres. Le sauvetage de celui qui n’est pas tombé a dû se faire par hélicoptère. »
Car l’un des deux hommes a été retrouvé mort, noyé, dans une rivière en contrebas. Le troisième depuis début août.
L’association Tous migrants appelle la France à respecter la loi en matière d’asile : « Le fait que les policiers soient déployés tout autour de la frontière oblige les exilés à prendre des chemins de plus en plus dangereux. Et c’est la présence policière qui crée le danger. On demande le respect de la loi. Toute personne a le droit de rentrer dans un pays et d’y demander l’asile. Ces refoulements sont illégaux. »
À Briançon, le centre d’accueil avait dû fermer pour cause de surpopulation. Il a rouvert ses portes pour les personnes vulnérables. Et dès le 2 novembre, il accueillera à nouveau les hommes seuls, dans la limite de 81 places.