Marine Le Pen a-t-elle été utilisée par la Russie en échange d’un prêt de plus de 9 millions d’euros en 2014 ? L’audition de ce mercredi a duré près de quatre heures, avec à chaque fois la même réponse martelée par la triple candidate à la présidentielle : « L’arrivée d’un prêt, jamais n’a changé un iota de la position et des idées qui étaient les nôtres. »
La patronne des députés RN a dénoncé des manœuvres politiques et s’est posée en victime : « J’ai souffert d’une campagne de diffamation inadmissible. » Marine Le Pen s’est désolidarisée de ses eurodéputés lorsqu’il a été question de leurs prises de position pro-russes, de leurs voyages suspects en Russie ou en Crimée annexée, et a nié toutes les accusations de la commission : « Je n’ai jamais évoqué l’existence de ce prêt dans la conversation que j’ai eue en 2017 avec Vladimir Poutine. »
Parfois agacée, la candidature aux présidentielles 2012, 2017 et 2022 s’est impatientée, a haussé les épaules et grimacé, mais a aussi profité de cette tribune pour égratigner le pouvoir actuel : « Le gouvernement français est incapable de permettre à une candidate d’un grand parti de trouver un financement. »
Cette audition n’aura pas permis de prouver le moindre lien entre le pouvoir russe et Marine Le Pen. À l’image de cette commission d’enquête qui va surtout permettre au RN de blanchir celle qui se prépare déjà pour 2027.
La Source: RFI