Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, déjà condamnés à la prison à vie en 2022 à Paris pour les attentats du 13 novembre 2015, ont été déclarés coupables d' »assassinats dans un contexte terroriste » mardi 25 juillet à Bruxelles au procès sur les attentats jihadistes en 2016 dans la capitale belge.
Il s’agit de l’infraction la plus grave retenue devant la cour d’assises de Bruxelles pour juger ces attaques-suicides qui ont fait 32 morts le 22 mars 2016 et qui ont été revendiquées par le groupe État islamique (EI). Tous deux encourent une peine de réclusion à perpétuité.
À l’inverse du Belgo-Marocain Mohamed Abrini, « l’homme au chapeau » qui accompagnait les deux assaillants de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, le Français Salah Abdeslam a contesté sa participation aux faits.
Arrêté le 18 mars 2016 dans la commune bruxelloise de Molenbeek, il était en prison le jour des attaques.
Dans ce procès hors normes ouvert en décembre 2022 dans la capitale belge, neuf hommes au total ont comparu, dont Abdeslam et Abrini. Un dixième accusé a été jugé en son absence car il est présumé mort en Syrie.
Dans son réquisitoire au printemps, le parquet fédéral avait souhaité la condamnation pour « assassinats dans un contexte terroriste » de huit des dix accusés, considérés comme les « coauteurs » des faits. Il n’a été suivi par le jury populaire que dans six cas.
Salah Abdeslam reconnu coupable d’assassinats pour les attentats de Bruxelles
Près d’un millier de parties civiles
Ainsi le Tunisien Sofien Ayari, complice de la fin de cavale d’Abdeslam, arrêté comme lui le 18 mars, et le Rwandais Hervé Bayingana Muhirwa, accusé d’avoir hébergé notamment Abrini à Bruxelles, échappent à l’infraction la plus grave.
Sofien Ayari et Bayingana Muhirwa sont toutefois déclarés coupables de participation aux activités d’un groupe terroriste.
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Les deux derniers accusés, les frères Smail et Ibrahim Farisi, qui comparaissaient libres, ont été acquittés.
Le matin du 22 mars 2016, deux hommes s’étaient fait exploser à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem, et un troisième une heure plus tard dans un métro en plein quartier européen.
Outre les 32 morts, l’acte d’accusation a recensé quelque 700 blessés ou traumatisés. Il y a environ un millier de parties civiles.
Comme le veut la loi belge, les peines visant les accusés déclarés coupables ne seront prononcées que dans un deuxième temps, après une nouvelle phase de réquisitions et de plaidoiries de la défense. Cette étape n’interviendra que début septembre, après les vacances judiciaires.