Avec notre correspondante à Londres, Marie Boëda
Ce sont 132 Afghans qui viennent d’arriver. Parmi eux, il y a des traducteurs de l’armée britannique et des enseignants, qui dormiront dans un premier dans des logements de l’armée. En tout, 12 vols ont été affrétés et décolleront du Pakistan pour le Royaume-Uni avant la fin décembre.
Ils sont 3 250, femmes, hommes et enfants à patienter, certains depuis plus d’un an. Ils ont tous travaillé pour les autorités britanniques. Pour le moment, ils sont bloqués à Islamabad et craignent pour leur sécurité. Les adultes ne peuvent pas travailler et les enfants ne vont pas à l’école. Ceux qui ont obtenu un visa ont parfois tant attendu que le document a expiré.
Et en début de mois, le Pakistan a annoncé qu’il expulserait les réfugiés dont les papiers ne sont pas en règle à partir du 1ᵉʳ novembre.
Rishi Sunak a finalement accéléré un processus qu’il avait auparavant retardé en refusant de les loger dans les hôtels payés par le gouvernement. Depuis deux ans, les Talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan. Aucune sanction ne devait toucher ceux qui collaboraient avec les forces internationales, mais de nombreux Afghans indiquent qu’ils vivent toujours dans la crainte de représailles.