CHRONIQUE. Que nous dit l’hyperactivité tactile du chef de l’État après la finale perdue contre l’Argentine ? Il dribblait les têtes comme Mbappé, les ballons.
Dans la tribune officielle, sur la pelouse, dans les vestiaires ou sur le podium, on l’a vu partout, Emmanuel Macron, quadrillant l’espace tour à tour éperdu, exalté, affecté, déçu, s’interdisant de l’être par fonction et, par fonction encore, regonflé pour prêcher le rebond.
Emmanuel Macron, en ce jour de finale de la Coupe du monde de football, n’était pourtant ni un supporteur ordinaire soumis au chaud-froid des passions ni un président en mission d’optimisme obligé.
C’était avant tout un homme de mains.
On le savait tactile en toutes circonstances, aimant tâter, toucher, tapoter tout ce qui passe à sa portée, grands de ce monde ou peuple que contiennent à son passage de sévères barrières. Mais là, il était kiné, masseur de cous en sueur, ostéopathe de cervicales.