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Selon Emmanuel Macron, “Le Temps N’EST Pas Aux Sanctions” Contre L’Azerbaïdjan

Le président français Emmanuel Macron a estimé jeudi 5 octobre à Grenade que le temps n’était « pas aux sanctions » contre l’Azerbaïdjan et qu’il fallait continuer de discuter avec ce pays pour « protéger au mieux » l’Arménie.

S’il a « regretté profondément » l’absence de ses homologues azerbaïdjanais Ilham Aliev et turc Recep Tayyip Erdogan au sommet de la Communauté politique européenne, Emmanuel Macron a souligné qu’il « rappellerait » Ilham Aliev pour « maintenir la pression » sur ce pays.

En parallèle, l’Azerbaïdjan s’est dite prêt à des pourparlers avec l’Arménie sous médiation de l’Union européenne, a assuré jeudi un conseiller du président azerbaïdjanais, même si celui-ci ne s’est pas rendu à un sommet européen en Espagne où le sujet devait être évoqué.

« L’Azerbaïdjan est prêt à participer prochainement à Bruxelles à des réunions tripartites entre l’Union européenne, l’Azerbaïdjan et l’Arménie », a assuré Hikmet Hajiev, un conseiller du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, sur X (ex-Twitter). Les discussions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan devaient être l’un des points d’orgue du sommet européen organisé à Grenade jeudi.

Mais à la veille de ce sommet, Ilham Aliev a fait savoir qu’il ne s’y rendrait pas, un responsable de son pays évoquant une « atmosphère anti-azerbaïdjanaise ». Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, qui s’est lui déplacé, avait déploré cette décision.

Selon Hikmet Hajiev, son pays a choisi de ne pas participer à cause de la « politique de militarisation » de la France dans le Caucase, de l’attitude de l’Union européenne vis-à-vis de la région, et de l’absence de la Turquie. Mais cela ne revient pas à « refuser des discussions avec l’Arménie », a-t-il insisté.

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a affirmé mardi que Paris avait « donné son accord » pour la livraison de matériel militaire à l’Arménie, qui souhaite se protéger de son voisin azerbaïdjanais.

En parallèle, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont accusé mutuellement de tirs sur leurs troupes respectives près de la frontière jeudi, sans déplorer de blessés. Les forces russes de maintien de la paix ont de leur côté démantelé trois postes d’observation sur la ligne de front, a annoncé le ministère russe de la Défense.

Rencontre avec Zelensky

À Grenade, le Premier ministre a également rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a dit avoir évoqué la « situation sécuritaire » dans le Caucase. Volodymyr Zelensky a affirmé que Kiev souhaitait la « stabilité » de la région et des « relations amicales avec ses nations ».

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont opposées lors de deux guerres, l’une à la dislocation de l’URSS, l’autre à l’automne 2020, pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh. Erevan craint désormais que son puissant voisin, bien plus riche et mieux armé, ne lance des opérations dans ses territoires du sud. D’autant que le pays a été amèrement déçu par son allié russe, qu’il accuse de l’avoir abandonné durant l’offensive au Haut-Karabakh.

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