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Le Tennis Connaît Un Superbe Rebond De Popularité en France Après Le Covid, Voici Pourquoi

La levée progressive des restrictions sanitaires qui ont suivi la pandémie de Covid-19 a entraîné un rebond spectaculaire des activités de raquette, et particulièrement du tennis. Une dynamique nouvelle et bienvenue pour les équipementiers, et sur laquelle la Fédération espère surfer, notamment pour créer une base quantitative de joueurs pour le futur.

C’est presque un paradoxe, au regard des résultats français sur le circuit planétaire ces quatre ou cinq dernières années. Mais il suffit de jeter un œil à la fréquentation des tribunes des courts durant la quinzaine de Roland-Garros pour dresser ce constat avec certitude : le tennis a retrouvé un remarquable souffle populaire depuis plusieurs mois.

La pandémie de Covid-19 avait, en toute logique, provoqué une diminution drastique du nombre de licenciés du côté de la Fédération française de tennis (FFT). Mais la frustration engendrée par les restrictions sanitaires a rebattu les cartes. « C’était une occasion de se défouler, de pratiquer un sport en extérieur avec un risque de contamination très faible », déroule Pascal Piriou, président de la Ligue de Bretagne.

Les premiers à en bénéficier sont les équipementiers, dont l’activité a suivi une augmentation très nette ces derniers mois. Du côté de Babolat, on a enregistré un chiffre d’affaires de 164 millions d’euros en 2022, avec une croissance de +7 % par rapport à l’année précédente. « Il y a un vrai engouement pour les sports de raquette, se réjouit Olivier Plançon, directeur commercial et marketing France et Belgique de l’entreprise. On remarque que le Covid a été un vrai déclencheur, qui a insufflé une dynamique de vie dans les clubs. C’est un cercle vertueux. Plus il y a de moyens pour se structurer, plus il y a moyens de proposer des infrastructures intéressantes. »

Dans pas mal de clubs en France, des travaux avaient été entrepris après le boom lié au sacre de Yannick Noah à Roland-Garros en 1983. Quarante ans plus tard, un bon coup de pinceau a été le bienvenu. Sur l’exercice 2023, la FFT a atteint le million de licenciés avec trois mois d’avance par rapport à la saison précédente« On a connu une croissance impressionnante, et maintenant, on est plus dans la stabilisation », glisse de son côté Matthieu Pogam, salarié du département Sport Marketing de Tecnifibre. La FFT observe particulièrement un regain d’intérêt du côté des jeunes, du tennis loisir adulte, et même de la pratique en entreprises.

Le tennis amateur nourrit le très haut niveau

« C’est le résultat d’une conjoncture [la pandémie] et d’un travail de fond qui est mené, analyse Pascal Piriou. Je n’ose pas dire que c’est du marketing, mais il y a un gros travail de communication pour aller chercher de nouveaux joueurs. On veut casser l’image du sport d’élite. » Le rebond opéré est d’autant plus intéressant qu’il n’y a plus, depuis quelques années, de véritables figures de proue du tennis français comme ce fut le cas lors de la meilleure époque du quatuor Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon.

Car l’effet des résultats sur la pratique nationale n’est plus à prouver. « Chez Tecnifibre, l’après Covid a aussi été une belle surprise parce qu’elle correspond à de gros résultats pour nos deux meilleurs athlètes, Iga Swiatek et Daniil Medvedev », complète Matthieu Pogam. L’émergence d’Arthur Fils et Luca Van Assche, les deux meilleurs joueurs du monde de la génération 2004 mais encore trop tendres pour gagner un Grand Chelem à court terme, laisse entrevoir de belles promesses. Et Pascal Piriou le garde en tête : « Le très haut niveau et le tennis amateur sont les deux faces d’une même pièce. »

La Source : Ouest

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