Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Anastasia Becchio
Les 27 s’efforcent de rassurer l’Ukraine, de plus en plus inquiète d’une érosion de l’aide occidentale. L’UE continuera à soutenir Kiev « aussi longtemps que nécessaire », stipule le projet de déclaration du sommet. Dans ses propositions de révision du budget, qui donne lieu à d’âpres débats, la Commission européenne souhaite accorder à l’Ukraine une réserve de 50 milliards d’euros pour les quatre prochaines années : 37 milliards de crédits et 17 milliards d’aides directes.
De longues négociations à venir
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a déclaré qu’il ne soutiendrait plus de nouvelles aides pour l’Ukraine, à moins que « des propositions vraiment justifiées » ne soient faites. Mais la perspective d’un déblocage du fonds de relance de l’UE, gelé en raison des problèmes d’État de droit en Hongrie, laisse une place à la négociation. Il reste un autre État à convaincre : la Slovaquie et son nouveau Premier ministre Robert Fico, qui a annoncé la fin du soutien militaire de son pays à Kiev.
Au-delà de ces réticences, si la majorité des États membres est d’accord pour dire qu’il faut plus d’argent pour l’Ukraine, il reste aussi beaucoup de questions sur le financement de cette réserve, et au-delà, du financement des autres priorités de cette rallonge budgétaire. De longues négociations en perspective pour les ministres des Finances des 27 qui ont deux mois pour trouver une solution.
