L’activité économique française devrait continuer de progresser légèrement au deuxième trimestre alors que les prix amorcent un relâchement dans l’industrie pour la première fois depuis la crise du Covid, a indiqué ce mercredi la Banque de France. Entre avril et juin, le produit intérieur brut (PIB) serait « en légère hausse » par rapport au premier trimestre où il avait augmenté de 0,2 %.
« En avril, l’activité a progressé dans les trois grands secteurs : industrie, services et bâtiment », a indiqué Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l’international au sein de l’instance en présentant l’enquête mensuelle de conjoncture de l’institution.
Prévision de croissance confirmée pour 2023
L’activité se stabiliserait ensuite en mai dans les services, tandis que l’industrie et le bâtiment se replieraient, des anticipations attribuables pour partie aux congés plus nombreux. Pour l’ensemble de l’année, la Banque de France table toujours sur une croissance du PIB de 0,6 %, inférieure à celle prévue par le gouvernement (1 %) et bien moindre que celle de 2,6 % enregistrée en 2022.
« L’automne dernier, on craignait une récession à la suite de l’invasion de l’Ukraine ; c’est une bonne nouvelle de n’avoir que ce ralentissement », a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien aux journaux régionaux du groupe Ebra.
Pic de l’inflation
Dans un contexte d’inflation qui reste élevée, au plus haut en près de quatre décennies, cette modeste résistance de la croissance s’accompagne pour la première fois depuis l’été 2020 d’un relâchement des prix dans l’industrie. Les industriels estiment que les prix sont en baisse pour les matières premières et se stabilisent pour les produits finis. L’inflation est « en train de passer son pic », estime ainsi François Villeroy de Galhau, dans la presse régionale.
La Banque de France estime qu’elle devrait reculer à 4 % fin 2023 puis revenir aux alentours de 2 % d’ici fin 2024 ou 2025, sous l’effet également des remontées de taux d’intérêt décidées par la Banque centrale européenne (BCE).
La Source: Les Echos