Fin janvier, le Premier ministre Edouard Philippe avait chargé le préfet du Grand Est d’étudier la création d’une nouvelle collectivité alliant le Haut-Rhin et le Bas-Rhin en un unique département. Dans son rapport « Mission Alsace Grand Est », dévoilé ce mardi 7 août et rapporté par France 3 Grand Est, la préfecture a clairement affiché son désaccord vis-à-vis de ce projet.
Une « disqualification » du territoire
« La plupart des Alsaciens ne se vivent pas insulaires mais rhénans, européens », a expliqué Jean-Luc Marx, préfet du Grand Est et du Bas-Rhin. Évoquant la Corse et les revendications des indépendantistes, le préfet a assuré comprendre le « désir d’Alsace ». Il s’est aussi interrogé sur une forme de « disqualification » entraînée par la fusion des deux territoires, qui rétrograderait la région au rang de département.
Un autre truc qui me vient à l’esprit: ARRÊTEZ DE DIRE QUE STRASBOURG C’EST LE GRAND EST MERCI ! LA BISE #ElsassFrei https://t.co/GAp6ZmftHt
— Meliké (@MlleMely_) June 3, 2018
Jean-Luc Marx a cependant reconnu que l’éventuelle fusion des deux départements pourrait renforcer quelques compétences, tels que « bilinguisme, gestion du Rhin, transports ». La région pourrait se voir déléguer de nouvelles attributions, notamment « tourisme, attractivité, culture ».
@Snapchat ça par contre, ça va pas le faire. Mon village est en Alsace, pas dans le Grand Est #ElsassFrei pic.twitter.com/oThS5O112v
— Cons 🇫🇷⭐️⭐️ (@consconsrbrt) June 18, 2018
Contrairement au préfet du Grand Est, certains élus alsaciens se sont dits favorables à ce projet, dont Frédéric Bierry, actuel président du conseil départemental du Bas-Rhin.